Le développement de sites web et d’applications mobiles se sont de plus en plus démocratisés grâce aux évolutions technologiques. Les professionnels peuvent désormais concevoir leur propre solution digitale en se servant de dispositifs tels que les outils no-code. Contrairement au low-code qui nécessite quelques compétences en codage et l’intervention d’un développeur, le no-code permet de déployer rapidement des projets digitaux à moindre coût. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui recourent aux outils no-code pour optimiser leur plateforme et concevoir une interface UX Design orientée sur l’expérience utilisateur.
Devenu une véritable pratique, le no-code est une solution qui rapproche chaque utilisateur de l’univers du développement web. Comment les outils no-code transforment-ils le paysage numérique ? Quels domaines sont les plus touchés par cette révolution ? Quelles en sont les limites ? Comment pourraient-ils évoluer ?
Développement web et application mobile : le no-code est déjà partout !
Site internet, applications mobiles, boutiques en ligne, logiciels de gestion… Ces solutions numériques sont devenues indispensables dans de nombreux secteurs, malgré leur mise en place coûteuse et des compétences techniques avancées pour les gérer. Depuis quelques années, les outils no-code se présentent comme LA solution idéale pour les professionnels qui souhaitent disposer rapidement d’une plateforme digitale efficace.
En se basant sur le système du « glisser-déposer », les outils no-code permettent de créer un logiciel ou une application mobile sans écrire la moindre ligne de code ni recourir aux services d’un développeur. Le no-code a envahi notre quotidien et d’ailleurs les entreprises y ont recours notamment pour :
- La mise en place des processus automatisés
- La gestion d’un commerce électronique ou d’une boutique en ligne
- La gestion de la relation client ou CRM
- La mise en place des prototypes et produits minimums viables (MVP)
- Le suivi des campagnes marketing
De nombreux logiciels et outils que nous utilisons se basent aussi sur les outils no-code tels que WordPress, Notion, Canva, Tidio, etc. Au-delà de l’aspect fonctionnel, l’utilisation du no-code entre également dans une démarche centrée sur l’expérience utilisateur. Accompagnés par l’agence Limpide, le Fonds de dotation Watine et la startup Gyfti ont par exemple décidé de développer leur site internet avec la solution no-code Webflow pour offrir une expérience unique à leurs clients. Preuve que l’utilisation des outils no-code ne s’arrête pas uniquement sur le plan technique.
Les différentes plateformes no-code
En révolutionnant la conception des solutions numériques, le no-code ne cesse d’occuper une place importante. D’ailleurs, les utilisateurs peuvent désormais retrouver toute une sélection d’outils no-code adaptés à leurs besoins digitaux.
1. Les outils de création de sites web
En proposant des fonctionnalités avancées comme les animations, les intégrations API et les éditeurs visuels, les outils no-code simplifient considérablement la création des sites internet. Ces plateformes se présentent comme une excellente alternative aux plateformes historiques telles que WordPress grâce à leur simplicité et leur agilité. De plus, les outils no-code permettent de gagner un temps précieux puisqu’il vous suffit d’appliquer la méthode du « glisser-déposer » pour créer votre interface. Selon vos besoins, vous pourrez alors vous diriger vers les constructeurs de sites no-code connus comme Webflow, Wix ou encore Squarespace.
2. Les outils de développement d’applications mobiles
Les utilisateurs peuvent également trouver des outils no-code simplifiant le développement d’applications mobiles. Avec leurs interfaces intuitives, ces plateformes permettent de créer des outils pour les équipes internes, pour un usage en BtoB ou pour des besoins BtoC d’une entreprise. Les plateformes telles que Bubble, Glide ou Adalo, par exemple, utilisent des éditeurs visuels et des templates pré-construits pour faciliter l’intégration des blocs de texte, des images et de la barre de navigation dans les applications métiers.
3. Les outils de création de bases de données
Les fonctionnalités proposées par ces plateformes no-code allègent la gestion quotidienne des opérations. Grâce à une interface intégrée dans les dispositifs no-code, les utilisateurs peuvent se connecter facilement aux différentes bases de données. D’ailleurs, l’importation des documents essentiels ne nécessite plus la maîtrise des codes informatiques et encore moins l’intervention d’un développeur. Les données collaboratives telles que les fiches de stocks, les tableaux de bord et les informations clients peuvent alors être centralisés dans une unique plateforme back-end pour faciliter la conservation et le suivi des informations. C’est notamment le cas des solutions comme Notion et Airtable qui proposent un outil de stockage de données en interne aux fonctionnalités personnalisables.
4. Les outils d’automatisation des workflows
Les plateformes no-code ne se limitent pas à la réalisation des tâches individuelles. Elles démontrent tout leur potentiel lorsqu’on les utilise afin de créer des processus automatisés et la gestion des workflows. En effet, les outils no-code s’intègrent dans les logiciels des sociétés à l’aide d’une interface de programmation d’applications ou API. Les utilisateurs peuvent alors configurer les actions telles que la prise de rendez-vous ou l’envoi d’email sans utiliser des techniques de codage complexes ni solliciter l’intervention des développeurs. Certaines plateformes no-code comme Zapier ou Make permettent même d’alléger le traitement des flux de travail au moyen des services de marketing automation et des applications interconnectées.
5. Les outils de création de marketplaces
Avec les plateformes no-code, les professionnels peuvent désormais automatiser les différents processus back-end liés à la gestion de leur site :
- Création d’interface
- Suivi des ventes et des commandes
- Configuration des moyens de paiement, etc.
En proposant une solution marketplace accessible, ces outils mettent à disposition des utilisateurs des templates et des applications métiers évolutifs. L’outil de type SaaS Sharetribe, par exemple, permet de créer une plateforme marketplace en quelques clics sans procéder à l’installation de logiciels de prototypage ou la mise en place d’un framework. Certaines plateformes nocode comme Gumroad, Webflow ou Zyro aident même les entreprises à évaluer la performance de leur boutique en ligne en mettant à leur disposition des outils d’analyse de produits robustes et des systèmes automatisés de suivi d’audience.
Les limites du no-code et les défis à relever
Sans aucun doute, les plateformes de no-code séduisent des milliers d’utilisateurs grâce à leur facilité de prise en main et les fonctionnalités qui les accompagnent. Pourtant, ces outils présentent des limites, particulièrement pour les projets et professionnels qui cherchent à développer une identité de marque forte.
Une complexité face à certains projets
Chaque outil no-code se positionne différemment sur le marché des produits digitaux. Les professionnels peuvent alors trouver des solutions spécialisées dans le développement d’une application mobile (comme Bubble ou Glide), tandis que d’autres sont plus adaptées à la gestion de base de données (Notion et Airtable). Lorsqu’un projet requiert des processus d’intégration complexes ou un stockage d’une grande quantité de données, les outils no-code peuvent devenir moins flexibles que les logiciels de codage habituels. Dans ces cas, les entreprises doivent faire appel à une équipe technique ou à une agence de développement web.
Une personnalisation limitée
Malgré leur facilité d’utilisation, les plateformes no-code présentent certaines limites de personnalisation. Concrètement, les templates et les modules prédéfinis réduisent la capacité à réaliser une recherche utilisateur (UX research) efficace et empêchent d’instaurer une identité de marque forte. Par ailleurs, certaines structures sont obligées d’aligner leurs projets digitaux en fonction des fonctionnalités offertes par les plateformes no-code, entraînant un manque d’efficacité dans la gestion quotidienne des opérations.
Des performances restreintes
Si les plateformes no-code ont longtemps été associées à des performances moins optimales, notamment en termes de vitesse de chargement et de référencement, cette perception a évolué. Les progrès technologiques et les optimisations constantes apportées à ces outils ont permis de les améliorer. Néanmoins, il reste essentiel de choisir avec soin sa plateforme no-code et de prêter attention à certains aspects techniques pour garantir une expérience utilisateur optimale et un bon référencement naturel. En effet, bien que les outils no-code simplifient grandement le développement, une optimisation manuelle peut parfois être nécessaire pour atteindre des performances de haut niveau, en particulier pour les sites à fort trafic ou aux fonctionnalités complexes.
Une sécurité réduite
Même si les outils no-code simplifient la création des sites et des applications, ces plateformes s’exposent fortement à des menaces d’ordre sécuritaire. Comme les codes créés avec ces outils sont générés automatiquement, une application ou un workflow no-code peut être victime d’une cyberattaque ou d’une tentative de phishing lorsque des personnes externes accèdent à ces modifications. Pour renforcer la protection de leurs données, les entreprises doivent alors instaurer des tests et des audits de sécurité réguliers, mais surtout, former les différentes équipes aux meilleures pratiques de sécurité.
Une dépendance technologique
En utilisant une plateforme no-code, une entreprise s’appuie entièrement sur son fournisseur pour le développement de son site et des applications métiers. Pourtant, cette dépendance limite la liberté d’action de la structure lorsque celle-ci souhaite s’orienter vers des solutions plus évolutives. De plus, la migration vers d’autres systèmes s’avère coûteuse et peut causer des perturbations significatives sur le trafic web.
L’avenir du no-code : tendances et perspectives
Loin d’être une tendance passagère, le no-code symbolise le futur du développement web et de la création d’applications métiers.
L’intégration de l’IA dans le no-code, comment ça se passe ?
Depuis son arrivée, l’IA générative ou intelligence artificielle générative s’est rapidement invitée dans plusieurs domaines dont le développement web. Les plateformes no-code tels que Make et Zapier intègrent même cette technologie afin de faciliter la mise en place d’un site. Un outil de développement visuel basé sur l’IA vient alors remplacer chaque code pour faciliter la création d’une application mobile.
Du côté des entreprises, l’intelligence artificielle permet de développer des options de personnalisation sur les applications no-code. Les utilisateurs peuvent par exemple utiliser l’IA pour créer des bases de prototypes UX Design, même s’ils ne disposent pas de compétences avancées en codage.
Pour la gestion des clients, cet outil peut réaliser une analyse du comportement des consommateurs et créer un code automatique pour l’envoi des emails marketing personnalisés.
L’impact sur le marché du travail, quels ressentis ?
Grâce à leur accessibilité, les outils no-code facilitent la collaboration intra-entreprise. En effet, la participation aux projets de développement web reste ouverte à toutes les équipes, qu’elles disposent de compétences techniques ou non. Avec les plateformes no-code, les équipes marketing, UI/UX Design et les équipes commerciales peuvent contribuer à la création de leur site internet. Pour les développeurs, l’utilisation des plateformes no-code leur permet de travailler avec des profils moins techniques et constitue une occasion pour s’ouvrir à de nouvelles perspectives professionnelles. Par ailleurs, ces outils viennent alléger considérablement leur charge de travail et leur permettent de se concentrer sur des tâches à plus grande valeur ajoutée comme l’optimisation de la performance du site ou la mise en place d’une architecture informatique sécurisée.
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