Quand on parle de stratégie webmarketing, on a tout de suite des grands principes qui viennent en tête : objectifs webmarketing, leviers d’acquisition, réseaux sociaux, taux de conversion, génération de leads, référencement naturel (ou SEO), Growth Hacking, inbound marketing, community management…

Même si nous allons rapidement définir ce qu’est une stratégie webmarketing efficace, mais aussi vous donnez quelques astuces pour la mise en place de votre stratégie webmarketing, j’avais envie aujourd’hui d’écrire sur des remarques, disons même des grands clichés que l’on entends régulièrement lors de nos talks où nos différents échanges avec nos clients.

Ces croyances sont trompeuses : même si en apparence, elles semblent logiques et souvent remplies de bon sens, les transformer en certitude reviendrait à affaiblir votre stratégie webmarketing et donc votre performance.

Avant de commencer, voici un rappel sur la mise en place d’une stratégie webmarketing.

Comment mettre en place une stratégie webmarketing ?

Comme dans toute réflexion stratégique, il faut dans un premier temps se focaliser sur votre objectif. Pourquoi mettez-vous en place vos actions webmarketing ? Une bonne stratégie doit répondre à un seul grand objectif. Par exemple :

  • Vous voulez faire connaître votre marque pour développer sa visibilité : vous avez alors un objectif de notoriété.
  • Vous souhaitez générer du trafic sur votre site internet : c’est un objectif de trafic, ou d’acquisition.
  • Vous aimeriez que votre audience interagisse plus avec votre marque à travers des contenus de qualité : objectif d’engagement
  • Vous recherchez à transformer vos visiteurs en clients : vous êtes sur un objectif de conversion
  • Vous voulez garder vos clients et faire en sorte qu’ils consomment vos produits ou services plusieurs fois : c’est clairement un objectif de fidélisation.

Une fois que vous vous êtes mis d’accord sur votre objectif – attention à ne pas tomber dans la facilité de choisir par défaut un objectif de conversion – vous pouvez réfléchir aux différents leviers webmarketing à mettre en œuvre pour y répondre. Pour vous aider, j’ai compilé un tableau qui fait correspondre les leviers webmarketing avec les différents objectifs.

Evidemment, ce tableau grossier et simpliste donne matière à discussion. Je suis convaincu qu’en réalité, chaque levier webmarketing permet de répondre à chaque objectif webmarketing s’il est correctement configuré et utilisé. C’est la toute la magie d’une bonne stratégie webmarketing : la complémentarité.

Aussi, il convient de vous avertir sur les différents usages de chaque leviers : par exemple, des campagnes Display mise en place auprès d’une audience triée via des caractéristiques démographiques permettra de nourrir efficacement une campagne de notoriété, alors que des campagnes display de retargeting, c’est-à-dire auprès de visiteurs de votre site internet, permettra de convertir et fidéliser.

Pour aller encore plus loin, je vous donne ici quelques “combos” de leviers qui fonctionnent bien ensemble :

  • Référencement naturel SEO + Google Display : cette synergie permet de faire de l’acquisition via des landing pages travaillées autour d’un mot-clé recherché, puis de capter quelques temps après le lecteur avec des campagnes de remarketing Display pour renforcer la notoriété.
  • Réseaux sociaux + Google Ads : mettre en place des campagnes d’acquisition sur les réseaux sociaux avec un contenu sattelite de vos produits ou services, puis enchérir sur des mots-clés spécifiques au contenu pour maximiser votre présence.
  • Affiliation + Emailing : ce combo est plus classique mais toujours efficace : un partenaire vous cite dans une de ses pages en valorisant votre contenu accessible via un formulaire, comme un livre blanc. Le prospect rentre alors dans votre base de données et commence alors une séquence d’automation par email.

Maintenant que vous avez en tête les grandes étapes pour mettre en place une stratégie webmarketing, passons aux clichés qu’on entend le plus souvent dans nos échanges professionnels.

Écrire des articles toutes les semaines améliore mon référencement naturel

Alors oui, écrire régulièrement du contenu ne peut être que bénéfique pour votre stratégie webmarketing mais attention à le faire intelligemment. Pourquoi écrivez-vous ? Pour vos clients fidèles à travers votre newsletter ? Sur LinkedIn pour votre réseau professionnel et développer votre notoriété ? Pour booster votre acquisition sur les moteurs de recherche grâce au blog ? Il faut mettre en place une stratégie de content marketing : une fois votre objectif principal défini, travailler votre contenu en fonction, car un article de newsletter à très peu de chance de vous amener des gens si vous n’avez pas de stratégie SEO en amont.

4 articles par semaine valent mieux qu’1 par mois

Ce principe était vrai il y a quelques années (voir même une dizaine d’années). A l’époque où Google avait mis le texte au centre de son algorithme, la production de contenu frénétique et déchaînée portait ses fruits. Depuis, on croit souvent qu’écrire toutes les semaines un article de 500 mots permettra de bien se positionner dans les résultats de recherche.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui ! On répète souvent cette phrase de Steve Jobs “Quality is more important than quantity.” Et c’est bien cette vision du père d’Apple que Google applique à la lettre pour ses utilisateurs. Il vaut mieux 1 article par mois de 2 000 mots bien construit et complet, que 4 articles de 500 mots chacun qui répondent au sujet mais sans profondeur.

Les Google Ads, c’est trop cher !

Le référencement payant est souvent mal vu. On a tous en tête le témoignage d’un artisan de quartier interviewé qui explique que s’il fait payer 200 € l’ouverture d’une porte avec une radio c’est parce qu’il paye 15 € par clic sur internet…

Oui, l’achat de mot-clé sur Google Ads peut être cher lorsque l’on ne maîtrise pas l’outil (oui M. le serrurier, à chacun son métier !). Google Ads répond simplement à un principe d’offre et de demande à travers une mise aux enchères. Plus il y a d’entreprises qui enchérissent sur un mot-clé, plus il sera cher.

La solution est d’enchérir sur des mots-clés plus spécifiques, précis, et donc plus longs. Il y a ainsi moins de concurrents et cela coûte moins cher. Alors oui, le nombre de recherches est bien moins important, mais on pallie ce manque de volume en multipliant les mots-clés longue traîne.

Enchérir sur mon nom de marque, c’est me faire perdre de l’argent !

Sur Google Ads, on propose systématiquement des campagnes de protection de marque à nos clients. L’objectif est d’enchérir sur le mot-clé de la marque de notre client. A quoi bon, puisque dans la plupart des cas, le site en question apparaît en première position naturellement ?

J’ai apporté une réponse complète dans le point 7 “capitaliser sur votre notoriété via des campagnes de protection de marque” dans l’article Comment générer du trafic sur son site internet paru plus tôt cette année.

En synthèse, acheter votre nom de marque vous protège de vos concurrents qui peuvent aussi se positionner dessus, et augmente la légitimité de votre marque et l’autorité de votre site web.

Plus j’ai de visiteurs, plus je vends !

On le répète, mais la qualité vaut mieux que la quantité ! Beaucoup d’agences webmarketing vous promettent des résultats chiffrés, comme 10 000 visiteurs par mois. Mais si vos visiteurs ne sont pas intéressés, personne n’interagit avec votre marque, et très peu de vente en découle. Focalisez vous sur les canaux qui fonctionnent pour votre marque, c’est-à-dire les leviers webmarketing qui convertissent. Observer le taux de conversion par canaux pour le savoir.

Oui, le community management est géré par Kilian, il commence son stage de 3e demain.

Celle-ci est trop belle pour être inventée. Les réseaux sociaux sont l’expression de votre discours de marque. Ne négligez pas la communication sur ces plateformes d’échange et de contenu. Si vous n’avez pas de stratégie établie, relayer simplement le contenu de votre blog avec un message contextuel sans fioritures.

Si vous pouvez, réfléchissez à une stratégie sur vos réseaux sociaux, en commençant par vous demandez pourquoi votre marque devrait être présente sur tel ou tel réseau.

Je mutualise mon contenu et fait une publication sur tous mes réseaux sociaux

En parlant de réseaux sociaux, éviter de publier le même article, avec le même texte, le même jour sur tous vos réseaux sociaux. Vous pensez peut-être vous assurez que votre audience voit bien votre contenu, mais elle risque plus de se demander pourquoi elle vous suit sur Instagram, Twitter et LinkedIn si c’est pour voir toujours le même contenu. Autant ne vous suivre que sur 1 réseau. Et vous perdez votre audience.

Choisissez votre contenu en fonction de votre cible qui fréquente ces réseaux. Un contenu professionnel à valeur ajoutée sur LinkedIn, les coulisses de votre entreprise sur Instagram pour développer la marque employeur…

Les bannières Display ne servent à rien

Les campagnes Google Ads Display permettent d’afficher des bannières sur les sites partenaires de la régie publicitaire de Google.

Mettre en place ces campagnes répondent très bien à un objectif de notoriété, puisque les bannières peuvent être affichées un grand nombre de fois pour un budget dérisoire. En investissant 100€, on peut espérer générer plus de 20 000 impressions.Si vous souhaitez faire des conversions, les campagnes de remarketing via des campagnes Display fonctionnent très bien aussi !

Le remarketing, c’est trop intrusif

En parlant de campagnes de remarketing, on nous dit souvent qu’avoir le produit qu’on a regardé mais pas acheté dans notre feed Facebook est “dérangeant”. Il est vrai que la publicité ultra-ciblée donne matière à débattre. En l’état, je répète souvent que je préfère voir la dernière paire de chaussure que j’hésite à acheter plutôt qu’une publicité pour une marque de vêtements féminins..

Les campagnes de remarketing sont très efficaces pour générer des conversions dans une stratégie webmarketing, et enregistre des taux de conversion autour de 2 à 3%.

L’email, c’est ringard

Si la communication par emails peut faire penser aux prospectus déguisés en lettre d’amour de votre voisin, elle n’en reste pas moins efficace pour bon nombre d’objectifs webmarketing. Que ce soit pour engager votre audience, faire venir votre base de données sur votre site internet et déclencher des ventes, une bonne séquence d’emails trouve toujours sa place dans votre stratégie webmarketing. En plus, le format continue d’évoluer avec des contenus dynamiques en fonction de la cible.

 

Voici ici quelques clichés qui reviennent régulièrement lorsque l’on parle de stratégie webmarketing. J’espère avoir pu éclairer votre vision sur ces affirmations. N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter, ou pour peut-être, nourrir notre prochain top 10 !