Votre site Internet est au centre de votre stratégie digitale, car il permet de trouver vos offres sur le web et de comprendre vos spécificités. Il doit naturellement être efficace, capable de s’adapter rapidement aux changements du marché, pour être un vecteur de business et générer un maximum de leads.
Le premier réflexe pour faire évoluer son site c’est la refonte, seulement voilà : elle est aujourd’hui vécue par la plupart des dirigeants d’entreprises et des équipes en charge de la stratégie marketing digital comme un projet stressant, nécessitant des ressources humaines et financières conséquentes, obligeant à faire des choix technologiques difficiles : un véritable casse-tête ROiste et un moment de stress intense, étant donné les investissements consentis. De quoi réfléchir à deux fois avant de lancer le projet…
Pour répondre à ces enjeux, il a donc fallu trouver une nouvelle méthode pour concevoir des sites Internet plus rapidement, capables d’évoluer plus facilement, servant mieux les objectifs de croissance. C’est de là qu’est né le Growth Design, une nouvelle approche de conception au service de la performance web des entreprises.
En quoi consiste réellement le Growth Design ? Comment améliorer son design web avec cet outil ? Quelle démarche suivre pour l’intégrer dans sa stratégie de marketing digitale ? On vous dit tout, ou presque 😉
Qu’est-ce que le Growth Design ?
Également connu sous le nom de Growth Driven Design, c’est une approche novatrice utilisée dans le domaine de la conception de site web, qui combine stratégie business et design traditionnel pour en améliorer continuellement les performances. Fini le site vitrine classique ! Au lieu de se concentrer uniquement sur l’aspect esthétique, le Growth Design place l’expérience utilisateur et le design au service du marketing d’acquisition, et met l’expérimentation au cœur de la méthode afin de créer des sites web évolutifs et plus performants.
L’expérimentation au cœur de votre projet digital.
Ce qui caractérise une approche de Growth design c’est la volonté de mettre en place des cycles interactifs pour concevoir, mesurer et ajuster la performance du site web, de travailler dans une logique d’amélioration continue.
Concrètement, on va lancer une première version du Site Internet, un premier socle répondant aux principaux enjeux identifiés, puis on va l’enrichir et l’améliorer par cycles itératifs.
Par la mise en place d’optimisations régulières, on évite les refontes lourdes et difficiles à mettre en place, et on peut affiner progressivement chaque composante d’un site web : contenus, images, mise en page… dans le but de renforcer l’engagement des visiteurs.
Une approche de conception plus performante et plus agile
En plaçant la mesure régulière des données et des parcours au cœur de la stratégie du Site Internet, l’approche permet d’identifier rapidement les dysfonctionnements rencontrés et facilite la mise en place des ajustements nécessaires. Intégrer le Growth Design dans sa stratégie de marketing digital offre ainsi un moyen puissant et rapide pour réajuster la stratégie web, optimiser la performance et développer l’acquisition.
Les softs skills business en compétences clés
Pour créer une expérience utilisateur plus efficace et pour avoir un réel impact sur la croissance d’une entreprise, le Growth Design s’appuie sur un ensemble de compétences clés issues de plusieurs disciplines : stratégie, UX, data, marketing, design et tech. Les compétences des équipes qui conçoivent ou administrent les sites Internet ont dû logiquement évoluer. Par exemple, les designers doivent manier les données, avoir davantage de compétences business, comprendre les parcours d’acquisition et les enjeux business. Polyvalence is the key.
Pourquoi passer au Growth design ?
Un cycle de conception de site web accéléré
Une refonte de site Internet, c’est souvent 3 mois de travail minimum dans un cycle de conception traditionnel. Avec une approche Growth design il est possible de raccourcir ce délai en se concentrant sur un premier socle qui répondra aux principaux enjeux business et qui permettra de collecter des données sur vos utilisateurs. Dans le cadre de l’optimisation d’un site, on pourra rapidement tester de nouvelles améliorations légères, qui ramèneront tout de suite de la valeur.
Une approche ROiste
En s’appuyant sur l’analyse concrète des données et des parcours utilisateurs, le Growth Design offre une approche axée sur des résultats mesurables. Fini les investissements hasardeux, cette approche permet de justifier les investissements, avec un ROI plus facilement identifiable.
Une approche dynamique
Rythmer la vie d’un site Internet n’est pas forcément évident. On observe souvent une forme de lassitude, de routine une fois passée l’effervescence du lancement du site.
Avec une approche plus rythmée et plus réactive, on stimule l’énergie autour du site Internet et on fédère plus facilement les équipes pour donner de l’impact au projet.
Des coûts réduits
En réduisant la taille de la première version du site Internet à mettre en place, on diminue naturellement l’investissement à court terme, ce qui permet de garder du budget pour lancer des campagnes marketing.
3 phases pour mettre en place une stratégie orientée Growth Design
La mise en place est relativement simple, mais elle obéit à une certaine logique qu’il convient de respecter si l’on veut tirer un maximum de performance.
On peut distinguer 3 grandes phases pour optimiser son site Internet :
- Phase de stratégie : analyser et projeter la stratégie
- Phase de développement : concevoir et déployer les améliorations
- Phase d’ajustements : mesurer et ajuster la stratégie
Phase 1 : concevoir une stratégie Growth design
Analyser pour objectiver
Si l’on possède déjà un site existant, il faut d’abord en comprendre ses forces et faiblesses. Un premier audit de votre site Internet et des comportements des utilisateurs permet de cibler les améliorations essentielles à mettre en place dans votre stratégie de Growth design. En combinant les analyses qualitatives et quantitatives il est possible d’avoir une vue exhaustive de l’expérience existante.
Il existe de nombreux outils d’analyses de données ou d’analyses de parcours utilisateurs à brancher sur votre site Internet pour réaliser ces audits : Google Analytics, Matomo, Hotjar, Mixpanel, Testapic… L’avantage de ces outils, ils peuvent être utilisés également pour faire de l’analyse produit.
Identifiez les principaux points de friction
Les points de friction sont les éléments qui peuvent nuire à l’expérience de navigation d’un utilisateur sur votre site Internet. Ce sont généralement des points de rupture des parcours utilisateurs dans l’expérience de votre Site Internet. Cela concerne par exemple l’usage de la navigation, la transition entre les pages, l’accessibilité aux contenus ou un problème dans la compréhension des messages. En comprenant ces points de friction et en identifiant les irritants, vous pouvez créer des solutions ciblées qui viendront fluidifier le parcours des utilisateurs ou augmenter considérablement votre taux de conversion.
Formulez des hypothèses
En fonction des étapes précédentes, du contexte concurrentiel et de la stratégie digitale de l’entreprise vous pouvez ensuite formuler des hypothèses d’amélioration, en lien avec les objectifs business de l’équipe marketing en charge de la stratégie Growth design. Cette étape permet de dresser les idées d’optimisation à tester. Les hypothèses peuvent par exemple être axées sur les outils marketing à mettre en place pour offrir une meilleure expérience, les optimisations de contenus, d’images, de navigation, ou la création de nouvelles pages.
Phase 2, le développement : concevoir et déployer les itérations
La seconde phase du projet consiste à mettre en place le plus rapidement possible les idées qui ont été formulées lors de la première étape. UX design, UI design, Design produits, contenus, interactions, Technique : on peut travailler sur tout ce qui compose l’expérience. Par exemple, dans le cadre de la création d’un site internet et si on a un objectif fort d’acquisition, on peut mettre la priorité sur les pages d’acquisition plutôt que sur la page entreprise. Dans le cadre d’une optimisation, cela pourrait être l’évolution du wording d’un bouton, la mise en place de nouvelles fonctionnalités, un changement dans la navigation…
L’essentiel est de mettre en ligne rapidement pour récolter des informations et améliorer en fonction des premiers retours.
Privilégiez des cycles de production courts
L’ADN de la méthode Growth design s’appuyant sur du « test and learn », il est fondamental de découper l’implémentation des améliorations en cycles courts, sur le modèle des sprints design, ce qui permet d’optimiser grâce à des « quick wins » Le piège c’est de vouloir en faire trop et tout de suite. Généralement 80% de la valeur se concentre sur 20% des améliorations (loi de Pareto). Il faut donc prioriser ce qui va rapidement apporter de la valeur, se concentrer sur l’essentiel et mettre en ligne le plus rapidement possible car cela permettra de déclencher des actions de Webmarketing et d’analyse.
Pour être efficace, il est parfois utile de prendre des raccourcis en conception graphique et technique : par exemple de tester des approches imparfaites qui seront ensuite optimisées si les résultats des premières analyses valident les hypothèses formulées en phase 1.
Effectuez des tests utilisateurs
Le test utilisateur est un formidable outil. On ne le répètera jamais assez : faites davantage de tests, en maquettage ou en production et cela vous permettra d’enregistrer plus de connaissances sur vos utilisateurs. Cette étape amène de la valeur car elle permet d’observer et de recueillir l’avis de vos utilisateurs et vous aide à filtrer les améliorations les plus significatives pour d’optimiser l’expérience utilisateur (UI/UX) et viser la meilleure satisfaction client. Les tests utilisateurs peuvent être qualitatifs ou quantitatifs, notamment en misant sur des analyses vidéos et la diffusion d’enquêtes. En intégrant ces retours dans votre stratégie Growth Design, vous pouvez obtenir d’excellents résultats, garantir une évolution performante de votre site web et préparer plus sereinement la phase de déploiement..
Phase 3 les ajustements : mesurer et optimiser la stratégie
Analysez vos résultats
C’est le principe auquel il ne faut jamais déroger. Cette étape permet d’évaluer objectivement l’efficacité de vos ajustements et expérimentations. Elle aide à évaluer les taux de conversion, les comportements des utilisateurs et les différentes métriques de sa stratégie de Growth Design. Les données récoltées guident ainsi les prochaines étapes du projet. Cette approche garantit une progression continue basée sur des preuves mesurables.
Faites évoluer votre stratégie
À l’aide des données analytiques enregistrées, combinées aux retours des utilisateurs, l’équipe digitale peut donc ajuster les dispositifs en fonction des objectifs du site Internet. Toutes les hypothèses sont ainsi analysées, ce qui permet de pérenniser ou non les évolutions. Dans une approche Growth design, les objectifs business sont très souvent prioritaires, on peut citer parmi eux l’augmentation du trafic ou l’amélioration du taux de conversion.
Conclusion
Aujourd’hui, le Growth Design est l’un des principaux moteurs du marketing digital, une approche centrée utilisateur et business.
Dans un monde numérique en constante évolution, il crée une valeur significative et contribue à la croissance de l’entreprise. Le Growth Design vous permet également d’adopter une posture hybride, à la croisée du Design Thinking et du marketing d’acquisition. En incluant les étapes du Growth Design dans votre projet digital, vous offrez à votre clientèle une expérience optimale et assurez plus facilement le développement de votre entreprise.